Alastor … Est un homme avant tout courtois, aux manières impeccables. Poli, avenant, et certainement jamais vulgaire, il pourrait être un parfait gentleman (s’il n’était pas un démon, tueur en série et cannibale).  L’habit ne fait pas le moine, comme on dit si bien, mais Alastor a au moins le mérite d’avoir un masque charmant et de suivre un certain code d’honneur (en quelque sorte). Il n’a jamais tué une âme innocente, et celleux qui se sont retrouvé.es sur sa route et ont eu le malheur de lui déplaire par une action irrévérencieuse … N’ont pas eu l’occasion de recommencer. Bien sûr, Alastor est quelqu’un qui aime particulièrement son travail et son savoir-vivre. Il aime être au centre de l’attention, être celui dont on parle, celui vers qui les regards se tournent en toutes circonstances. C’en est presque maladif, il faut qu’il ait la vedette, qu’il ait le dernier mot, ce qui le rend particulièrement tenace.

Il n’est d’ailleurs pas devenu un overlord de l’Enfer pour rien : manipulateur, calculateur, beau parleur, il sait trouver les âmes les plus désespérées pour passer avec elles des contrats. Plus un démon possède d’âmes, plus il devient puissant, et ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. C’est quelqu’un de rusé, qu’il vaut mieux éviter comme la peste. Il usera beaucoup de violences psychologiques, de menaces voilées derrière son sourire, pour faire ployer celleux qui sont devenus.es ses cibles. Alastor n’exprimera jamais le fond de sa pensée, n’exprimera jamais ses véritables motifs. Il planifie ses coups à l’avance mais sait aussi improviser, si la situation l’exige. Il n’a pas sa langue dans sa poche, a le sens de la répartie, est quelqu’un de caustique. Il dissimule tout derrière sa façade souriante - un sourire arboré en toutes circonstances pour garder le contrôle sur chaque situation : un masque destiné à déstabiliser autant qu’à se donner de l’assurance.

Finalement, le plus important pour Alastor est sa liberté. Les chaînes invisibles qui l’entravent depuis quelques années le rendent, en cachette, presque fou. Être redevable, se sentir prisonnier, lui est insupportable.

Sidney ... A parfois du mal à savoir qui il est. Sans aucun souvenir auquel se raccrocher, il est difficile de se comprendre soi-même. Lorsqu’il est arrivé, une fiche de renseignements lui a été donnée et il doit faire avec, comme des cartes distribuées au début de partie dont il ne sait pas vraiment quoi faire. Un jeu dont on ne lui a pas appris les règles. Étant à Staten Island depuis maintenant plus d’un an, il a eu le temps de se familiariser avec ces traits de personnalité, et de s’en découvrir au fur et à mesure en fonction de ses réactions, et de ses propres goûts. Il demeure quelqu’un de très propre sur lui, de raffiné, mais de très vieux jeu. Le vingt-et-unième siècle ne lui correspond pas du tout. C’est quelqu’un qui aime beaucoup parler de lui, de ses occupations, qui donne l’air de ne pas beaucoup s’intéresser aux autres, sinon par intérêt, pour son émission. On lui a dit qu’il était quelqu’un de doux, de souriant, de bonne humeur. Il sourit plus par obligation, par une forme d’habitude liée à son métier, à ses occupations, que par véritable envie. Il a aussi découvert qu’en souriant, on obtient plus facilement ce que l’on veut mais ce n’est pas toujours avec gaieté de cœur que ses lèvres s’étirent. Quant à la douceur, il a du mal à en trouver en lui, mais il essaye, puisque c’est ce qu’on lui a indiqué être. On lui a aussi dit qu’il était égoïste, un fait qui l’étonne quelque peu car il n’a pas l’impression de l’être tant que ça mais, allez savoir, les égoïstes savent-ils vraiment qu’ils le sont ? Bien sûr, Sindey n’est ici ni tueur en série, ni cannibale, et n’a aucune intention de l’être, n’a jamais pensé au meurtre, n’en a jamais eu aucune pulsion. Il ne voit pas non plus l’intérêt de manipuler les uns et les autres à des fins chaotiques et destructrices. Ce qui l’intéresse surtout, lui, c’est le fonctionnement de Staten Island, de connaître les raisons précises de ce qui a rendu la ville inhabitable, il y a plusieurs années, et d’en suivre sa reconstruction de près, tout en informant les habitants de l’île de chaque nouveauté.